La musique du film "Le Dernier Paysan Préhistorien" est une mazurka traditionnelle,
entendue au cours de mon enfance dans les bals paysans où tous dansaient en riant,
des plus petits aux plus grands. Elle est interprétée en acoustique de différentes
manières soigneusement nuancées par les musiciens d'Alles-sur-Dordogne qui forment
le groupe LÉZAMIDAL :
Paul Deltheil : flûtes, cabrette et clarinette diatonique
Bruno Fontaine : flûte traversière et quena
Richard Bonnefoy : guitare et ukulélé
François Moreau : accordéon diatonique
Michel Paillé : tambourin,
ainsi que par
Jean Bourlier : accordéon chromatique
Vincent Lesbros : flûte traversière et piano
Louise Flageul-Cattoire : piano
et Oliver Le Solleu : guitare folk.
À noter que le générique du film à été composé par Vincent Lesbros grâce au logiciel
Cyclonium qu'il a lui-même intégralement développé. Docteur en Intelligence artificielle,
ses recherches portent en effet sur la façon d'utiliser des images comme partitions.
En somme, il transforme le geste de l'artiste peintre en univers sonore inouï et
qui de fait ne pourrait être joué par aucun instrument connu.
Composition de la musique originale du film
UN CHÂTEAU HANTÉ PAR LA PRÉHISTOIRE
Un film de Sophie Cattoire
La musique originale du film "Un Château Hanté par la Préhistoire" a été pour partie
improvisée par Vincent Lesbros, en écho à l'atmosphère du lieu, sur le piano Pleyel
du château et avec sa propre flûte traversière. Deux instruments qu'il utilise parfois
en même temps, jouant du piano avec la main droite et de la flûte avec la gauche.
L'autre partie de la musique originale a été composée grâce au logiciel Cyclonium,
qui apporte cette touche d'étrangeté émanant du voyage imaginaire d'un homme préhistorique
dans notre monde d'aujourd'hui.
Ce revenant reconnaît certes dans ce château Grand Siècle les outils de ses pairs :
bifaces, grattoirs, lames de silex, mais découvre aussi, comme halluciné, tout
le décorum du XVIIe siècle, empreint du style Louis XIV, qui caractérise le château
de Sauvebœuf, à Aubas.
De plus il est confronté à une absolue rareté ‒ du moins pour la période où il vivait,
au temps des mammouths ‒ à savoir un cabinet de curiosités à la Buffon, retenant
immobiles, et pour cause, quantités d'animaux empaillés. Empaillait-on les ours
à la Préhistoire ?
La bande son s'inspire de ce choc culturel pour développer un climat empli de mystère,
de frayeur parfois et au final de cette fraternité à travers les âges, accessible
aux esprits curieux et érudits des lieux : Claude Douce, le maître des lieux, et
son ami Jean-Luc Piel-Desruisseaux, fin spécialiste des outils préhistoriques. Ensemble
depuis 20 ans ils collectent et organisent les trouvailles des premiers préhistoriens.
Des caisses de "cailloux" qui se métamorphosent ainsi en collections fondatrices
de la plus jeune des sciences : la Préhistoire, celle-là même qui explore depuis
150 ans notre plus lointain passé.
À noter que ce sont deux jeunes compositeurs italiens, Giovanni Paolo Liotta et
Andrea Castorina, qui ont produit les vidéos utilisées pour les génériques de début
et de fin de ce film. Elles évoquent l'évolution des espèces à travers le temps.
Elles offrent un bel exemple de sons produits par l'image, car en effet, ces deux
compositeurs ont utilisé l'ancêtre du Cyclonium, à savoir Sonographe, le logiciel
précédemment développé par Vincent Lesbros.
Composition de la musique originale du film
LA NAISSANCE DE LA PRÉHISTOIRE
Un film de Sophie Cattoire
Ce sont les images qui ont fait naître la Préhistoire. Ce sont les images qui ont
fait naître la musique originale du film
LA NAISSANCE DE LA PRÉHISTOIRE.
Quand les aquarelles se font partitions, c'est toute la spontanéité du geste de
l'artiste qui transgresse les frontières de l'espace et du temps.
La musique originale du film "La Naissance de la Préhistoire" a pour sa part été
entièrement composée avec Cyclonium. Le défi ‒ stimulant, captivant ‒ fut de créer
un ensemble de pièces dans l'esprit frondeur et novateur du XIXe siècle qui, en
réaction contre le wagnérisme, finira par voir apparaître le groupe des Six au début
du XXe siècle : George Auric, Louis Durey, Darius Milhaud, Francis Poulenc, Germaine
Taillefer et Arthur Honegger. Tout au long du film, nous sommes comme entraînés
à bord de la fameuse "Pacific 231" dans un voyage à remonter le temps à la Jules
Verne qui, rappelons-le, fut un disciple de Jacques Boucher de Perthes, et non l'inverse.
Le plus, l'autre dimension qu'apporte Cyclonium en l’occurrence, c'est que cet outil
futuriste injecte dans le concert des instruments de l'orchestre symphonique, des
sonorités ne provenant d'aucune vibration naturelle. Des sons de synthèse générés
par le truchement d'entités purement virtuelles.
De quoi faire percevoir l'aspect révolutionnaire de la découverte de la Préhistoire,
discipline tout sauf poussiéreuse puisqu'elle ouvrit il y a 150 ans les portes du
temps et fit d'un coup sortir l'humanité du carcan des 6000 ans bibliques où elle
s'était elle-même confinée, en se fiant aux calculs de l'Église et des savants.
Car qui dit création divine implique forcément une date, avant laquelle n'existait
que le rien. Et que l'on place ce rien il y a 6000 ans ou il y a 6 milliards d'années,
au fond ne change rien. Que se passait-il le jour d'avant ?
Bref, cette bande son palpitante nous entraîne dans une enquête policière à la Sherlock
Holmes, tout en ouvrant nos esprits à l'idée si libératrice de l'infini. Pour décrire
le tourbillon Cyclonium qui révolutionne la composition musicale, voyez la vidéo
et l'article ci-dessous. Cette contribution scientifique a fait l'ouverture des
Ateliers internationaux sur les technologies Smalltalk à Prague, en août 2016.
Musique originale du film
NÉANDERTAL - LE RETOUR
Un film de Sophie Cattoire
Pour le film "Néandertal, le retour", la musique est une œuvre de Caroline Boë intitulée
"Intérieur-Extérieur". Caroline Boë compose et vocalise avec la grâce et l'impétuosité
d'un oiseau qui enchante la nature. Dans cette pièce, elle utilise sa belle voix
lyrique pour répondre au chant du monde et propulse ces mélopées dans une forme
d'opéra délicat et puissant tout à la fois. Ce contact avec la nature sublimé par
sa sensibilité à fleur de peau correspond à l'atmosphère de ce film, qui assoit
la réhabilitation de l'homme de Néandertal, non pas comme un être difforme, bourru,
mais bien comme l'un de nos ancêtres, habile, fougueux et intensément en phase avec
tout ce qui l'entoure.
CYCLONIUM : Un logiciel pour composer. Une création de Vincent Lesbros, Docteur
en Intelligence Artificielle, à découvrir sur cette vidéo.
Extrait de l'article : Échelles Chromatiques et Harmoniques pour les Compositions
Sonographiques Intuitives
par Vincent Lesbros
GAIV - FERRASSIE-TV
IWST'16, August 23 - 24, 2016, Prague, Czech Republic
Résumé
Historiquement, les représentations sonographiques du son sont basées sur deux types
d'échelles : linéaires ou logarithmiques (Xenakis, 1971; Roads, 1995; Lesbros,
1995, 1996; Xiaoying, 2008).
Ces deux sortes d'échelles introduisent des battements entre les sons produits par
des lignes adjacentes de l'image. Dans une échelle linéaire, par exemple, de 1 Hz
par pixel, un battement d'une pulsation par seconde apparaîtra dès qu'une ligne
horizontale de l'image fera plus d'un pixel d'épaisseur. Dans une échelle logarithmique,
par exemple de 192 ppo (pixels par octave), un battement de un seizième de demi-ton
sera omniprésent. Dans ces pages, nous introduisons un nouveau type d'échelle de
fréquences permettant le dessin à main levée des sonographes et supprimant ces effets
de battement caractéristiques des méthodes précédentes. Nous étendons la méthode
classique de la synthèse additive à celle de la modulation de fréquence et ajoutons
la possibilité de spatialiser les sons produits par les sonographes. Nous proposons
différents types de filtres, sous forme d'images, pour contrôler les rythmes et
l'harmonie, et finalement, nous présentons une façon de composer la musique pour
les films et la vidéo en exploitant directement leurs images pour paramétrer les
algorithmes de composition.
Introduction
Si vous ressentez la musique et la peinture, vous voulez pouvoir créer un lien direct
entre les deux. Qu'un coup de pinceau devienne une envolée lyrique, que la couleur
donne un timbre et que la force transmise au pinceau donne l'intensité dans le ressenti
de la musique. En même temps, vous voulez maîtriser les détails, comprendre la structure
physique sous-jacente, la théorie de la lumière, (QED: The Strange Theory of Light
and Matter [Richard Feynman 1985]), et les fondements de la synthèse sonore. UPIC
(Unité Polyagogique Informatique du CEMAMU), Phonogramme (Vincent
Lesbros 1991) et Sonographe (Vincent
Lesbros 2004), ont posé en la matière certains jalons. Cyclonium approfondit
la recherche, à la fois vers la restitution de la spontanéité et la compréhension
en profondeur.
Cet article oriente le focus sur trois points : les échelles de fréquences
en relation avec le timbre, la géométrie du rythme associée aux mathématiques des
séries, et la cohésion possible entre la composition musicale et le déroulement
temporel d'images animées, telles que celles de la vidéo ou du film.
L'utilisation standard de Sonographe consiste en ceci : le dessin d'une image
en deux dimensions, de gauche à droite dans le temps, et de bas en haut pour les
fréquences du grave à l'aigu. L'image est ainsi traduite en son par un processus
logique, informatique, c'est-à-dire une formule imitant la physique, prenant corps
dans un monde discret, où les réels sont réduits à des représentation factices et
incomplètes.
Pour organiser une projection,
nous contacter : Sophie Cattoire
FERRASSIE TV
La Ferrassie
24260 Savignac de Miremont
Tel : 09 64 11 78 52
Port : 06 22 97 69 85
mail : allezzou@wanadoo.fr
Le jeu consiste à retransmettre le mieux possible l'énergie créatrice de l'auteur
lors de la diffusion du résultat final en transformant la trace initiale laissée
sur le papier en vibration du haut-parleur.
Le choix du langage compte beaucoup dans ce qu'il est possible d'exprimer (1996,
Claude Hagège, L'homme de parole). "Composer c'est programmer, programmer c'est
composer" écrivait Giuseppe Englert. (Giuseppe G. Englert, 1989). Cyclonium jette
un pont entre l'efficacité du langage C et la souplesse de Smalltalk. La dernière
version permet de générer le code en langage C et l'interface correspondant aux
schémas de programmes exprimés graphiquement dans l'environnement Smalltalk, avec
la préoccupation constante d'aider à visualiser les éléments manipulés et les processus
de transformations ou de calculs.
Composer une pièce de musique sur une feuille avec un pinceau permet d'en obtenir
une vision globale, heuristique, et intuitive, sans contraindre le geste de la création.
La traduction des traits, des couleurs et des textures, permet de descendre au plus
près de la structure physique de l'image et du son. Si on n'atteint pas réellement
leurs structures physiques, on crée du moins leurs ersatz informatiques.
Cyclonium propose un espace temps discret à l’échelle de l'échantillon dans le domaine
sonore et à celle du pixel dans le domaine graphique, ainsi que des outils de liaison
entre l'aspect visuel et sonore, une ouverture à toute nouvelle métaphore créatrice
et significative dans ces espaces. L'activité de programmation permet d'exprimer
la façon d'utiliser les images pour les traduire en sons. Par ailleurs, elle constitue
aussi le moyen de créer directement ce qui touche nos sens, à savoir : les
images et les sons.
En conclusion, une règle simple dans l'espace de la programmation peut donner naissance
à des phénomènes complexes, utilisables dans l’effervescence artistique, et restant
encore à décrire. Cyclonium est un outil exploratoire permettant de révéler ces
phénomènes, matière première pour la création.